« Balha-me la man » [donne-moi la main] : continuité et passage(s), l’aventure de la collection Messatges entre 1954 et 1974

Sylvan Chabaud et Marie-Jeanne Verny

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« Balha-me la man » : continuitat e passatge(s), l’aventura de la colleccion Messatges entre 1954 et 1974

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Sylvan Chabaud et Marie-Jeanne Verny, « « Balha-me la man » [donne-moi la main] : continuité et passage(s), l’aventure de la collection Messatges entre 1954 et 1974  », Plumas [En ligne], 3 | 2023, mis en ligne le 04 juillet 2023, consulté le 27 avril 2024. URL : https://plumas.occitanica.eu/943

Avec ce numéro 3 de la revue Plumas, nous continuons notre exploration de la collection Messatges de l’IEO commencée avec le n° 1. Une fois encore, malgré la richesse des contributions ici rassemblées, nous n’avons pas pu rendre compte de l’ensemble des volumes de cette seconde période. Nous espérons bien pouvoir le faire à l’occasion de prochains numéros. En effet, nous envisageons de futures réflexions sur la place de l’Histoire dans l’œuvre littéraire, sur la géopoétique de la poésie occitane, sur les relations entre chanson et poème… Nul doute que les auteurs de Messatges, y compris dans les périodes ultérieures à celle étudiée ici, y trouveront leur place.

Une remarque particulière sur René Nelli, un auteur – et critique – important des deux périodes étudiées. Celui-ci, après une livraison de la Revue des langues romanes, a donné lieu à d’importantes publications éditées par le GARAE de Carcassonne, sous la direction de Philippe Gardy et des regrettés Daniel Fabre et Jean-Pierre Piniès. Nous y renvoyons nos lecteurs1.

Nous l’avons déjà noté lors du premier numéro de notre revue consacré à la collection Messatges : si le travail critique sur les textes eux-mêmes est important, l’étude des contextes de publication fournit à l’historien de la littérature des éléments essentiels à leur compréhension. Ils éclairent souvent le contenu des recueils, parfois éloigné de ce qui avait été conçu par les auteurs. Ce contexte se lit à travers les correspondances, mais aussi à travers divers documents reproduits : dédicaces, bulletins de souscriptions, brouillons… qui mettent en évidence la prégnance des conditions matérielles : les fonds difficiles à trouver, la nécessité de réduire le volume initialement envisagé pour les brochures, les tâches ingrates de correction des épreuves, les difficultés de circulation de celles-ci, dont il arrive qu’elles s’égarent, les retards pris dans la publication. Ce contexte n’est pas toujours compris par les auteurs, d’où l’expression de l’impatience, voire de l’impression d’injustice et de non-reconnaissance, que l’on trouve dans leur correspondance, comme c’est le cas pour Robert Allan, ou Marcelle Delpastre…

Dans cette livraison de Plumas, comme dans la précédente, nous avons tenu à insérer de nombreuses annexes aux textes publiés, notamment à travers des articles critiques parfois difficilement accessibles, auxquels nos collaborateurs donnent ici une seconde vie. De même, la plupart des illustrations ont une portée explicative, puisqu’elles rendent compte de ces contextes d’édition particuliers et nous donnent à voir, concrètement, des textes, des images, des manuscrits de l’époque concernée. Étudier l’histoire d’une collection littéraire c’est aussi prendre contact avec la matière, le support, sentir « l’amor dau mestier » [l’amour du métier] comme l’écrivait Robert Lafont2.

Autre élément contextuel : la question de la langue et de son écriture. Nous avons déjà évoqué dans notre premier numéro les problèmes que pose aux auteurs l’écriture d’une langue minorisée, même lorsqu’ils maîtrisent la langue au niveau de l’oral, ils ne disposent pas des outils de normalisation écrite qui équipent toutes les langues officielles. Ces auteurs se trouvent ainsi en situation d’insécurité linguistique. La particularité de nombre d’entre eux est leur ancrage dans des territoires qui ne sont pas forcément ceux où la récente norme alibertine est la plus proche de leur parler ou de la culture environnante. C’est le cas de Marcelle Delpastre, qui s’appuiera sur son compatriote linguiste Joseph Migot pour adapter son limousin à cette norme. Robert Allan, quant à lui, lié pour des raisons professionnelles à des personnalités du Félibrige provençal, devra composer avec un contexte polémique en ces temps de célébration du centenaire de la création du mouvement mistralien.

Jean-François Courouau, qui a consacré d’importants travaux à l’œuvre de Denis Saurat, resitue ici les deux recueils publiés par celui-ci dans la collection Messatges par rapport à son itinéraire d’écriture. Selon lui, Saurat se trouve dans « une position inconfortable entre les tenants du mistralisme et leurs adversaires occitanistes de l’IEO ». Les correspondances mettent en lumière ces questions linguistiques, qui vont bien au-delà de la définition même des langues. On ne sera pas étonné cependant de la place qu’occupent dans les échanges les questions de correction graphique et la responsabilité assumée pour cette tâche par les éditeurs, avec l’aval presque permanent des auteurs. Il est intéressant de voir que la génération qui prit en charge les vingt dernières années de la collection fut au cœur des enjeux de son temps, consciente du travail énorme qu’il restait à effectuer.

Chaque auteur, chaque ouvrage de la collection porte la marque de l’effort mais aussi du doute, de l’expérience… Bien souvent ce sont des groupes, des rencontres, des échanges, des amitiés aussi (et parfois des désaccords) que l’on découvre en explorant la genèse des ouvrages. L’aventure occitane du XXe siècle est là, omniprésente, derrière chaque ligne, au détour de chaque vers ; et c’est bien ce qui donne à cette collection une dimension presque mythique. Ceux que nous connaissons comme écrivains sont aussi souvent des critiques, et constituent parallèlement les « petites mains » de l’ombre sans lesquelles les textes ne verraient jamais le jour.

Ainsi la corrélation apparaît-elle évidente entre la collection Messatges et les autres lieux éditoriaux de l’occitanisme d’après-guerre, pour la plupart liés à l’IEO : la revue Oc, qui sera remplacée, de 1965 à la fin 1967, par Letras d’Oc, avant de reparaître pour un numéro d’hiver 1969-1970. D’autres supports sont aussi évoqués, comme la vénérable revue Gai Saber, la naissante revue Viure, liée au Comité occitan d’études et d’action dont les objectifs étaient loin d’être uniquement littéraires, ou le jeune bulletin Obradors, créé à l’Université de lettres de Montpellier sous l’impulsion de Robert Lafont.

Ce numéro paraissant à l’occasion du centenaire Robert Lafont, il est essentiel de souligner le rôle important qu’il joua dans le devenir de Messatges entre 1954 et 1974, aussi bien en termes de pensée et de réflexion qu’en termes de mise en relation des acteurs entre eux. Il est l’auteur, en 1957 d’un recueil important de la collection : Dire, sur lequel Jean-Claude Forêt revient, soulignant sa structure binaire : « D'une part l'amour, les choses, l’éros heureux ou douloureux, […]. D'autre part l'homme, le siècle, le principe de réalité, ou plutôt le principe d'une autre réalité, celle de la misère des hommes […] et la nécessité consécutive de l'engagement et de l'action ». Robert Lafont est d’ailleurs pleinement engagé dans le travail matériel inhérent à la survie de la collection (correction des textes, élaboration des contenus des recueils), une tâche à laquelle s’attelle aussi son épouse Andrée-Paule, que Claire Torreilles définit comme « une des figures fondatrices de l’occitanisme des années 1950-1960 », critique pertinente, éditrice, mais aussi écrivaine.

Andrée-Paule Lafont livra à la collection Messatges, sous le pseudonyme de Suzana Vincens, le recueil Lis Uelhs e son reiaume, qui, écrit encore Claire Torreilles, « met l’accent sur le thème de la possession du pays par le regard » ; elle publia aussi deux textes dans la revue Oc avant de se taire, en 1962. « Poésie interrompue », note Claire Torreilles. Andrée-Paule lafont est aussi présente dans le travail d’édition d’un recueil d’importance de la période : Chausida de Georges Reboul, François Courtray en retrace l’historique, de sa conception jusqu’à sa diffusion, à travers l’étude de la correspondance de Reboul archivée au Centre International de Recherche et de Documentation Occitanes de Béziers (CIRDOC - Institut de cultura). L’histoire de l’édition occitane, et plus encore de la collection Messatges, est une « histoire mouvementée » comme le souligne Marie-Jeanne Verny à propos du recueil Li cants dau deluvi de Robert Allan où l’on comprend bien que le recueil publié n’est que la face visible de l’iceberg. Derrière ce mince livret se cache une grande quantité de textes dispersés dans des revues et souvent demeurés manuscrits.

À l’instar de Robert Lafont la plupart des grandes figures de l’occitanisme du XXe siècle apportèrent leur contribution à la collection. C’est bien sûr le cas d’Ismaël Girard, l’un des deux fondateurs, en 1923-1924, de la revue Oc, qui signe, sous le nom de Delfin Dario, un unique recueil poétique paru en 1960 et réunissant pour l’essentiel de brèves compositions publiées dans les années 1940 dans Oc. Philippe Gardy propose une exploration de ces poèmes très maîtrisés « écrits à l’ombre de Rilke » où l’on trouve « des échos des écrivains catalan Joseph Sébastien Pons et occitan Max Rouquette, mais aussi, exprimée avec une grande économie de moyens, la présence charnelle d’une Gascogne culturelle où résonnent, au gré des paysages, le souvenir de Pétrarque à Lombez ou celui du poète baroque André Du Pré ».

Yves Rouquette fait aussi partie des voix importantes, Marie-Jeanne Verny détaille ainsi le rôle fondateur de son recueil L’escrivèire public (1958) qu’elle considère comme la « matrice d’une vie d’écriture et d’engagement ». Ainsi, son article s’organise tel une remontée « dans l’itinéraire biographique d’Yves Rouquette […] depuis sa naissance à Sète de parents originaires de l’Aveyron jusqu’à la genèse de son aventure occitaniste ». Nous avions regretté de ne pas pouvoir évoquer Aquarèla de Léon Cordes lors de la parution du premier numéro de Plumas, nous comblons ce vide grâce à un autre article de Marie-Jeanne Verny qui revient sur la réception des recueils de Cordes en son temps mais souligne également leur redécouverte et leur diffusion, plus récente, à travers la chanson occitane.

Parmi les auteurs de cette collection, certains s’arrêteront, d’autres poursuivront une carrière poétique abondante à l’image de Serge Bec qui publia deux recueils dans la collection à cette période : Miegterrana en 1957 et Memòria de la carn seguit de Auba en 1960. Jean-Claude Forêt évoque sa « liberté d’écriture qui doit beaucoup au surréalisme » et revient sur la dualité du second recueil, entre l’ombre de la guerre en Algérie et le désir de l’être aimée. L’absence de l’amante, l’exil puis les retrouvailles sont au cœur d’une poésie du « jaillissement continu d’images ».

Jean-Claude Forêt revient aussi sur un autre poète dont le recueil de jeunesse est la première trace d’une abondante production poétique ininterrompue jusqu’à nos jours : Philippe Gardy. Sa mise en lumière du recueil Cantas rasonablas, peu chroniqué en son temps, est un juste retour des choses pour une œuvre qui a su traverser le temps et s’inscrire pleinement dans le cheminement d’ensemble d’une création poétique dont la cohérence ne s’est jamais démentie. Ainsi la voix unique du « poèta escondut » pour reprendre le titre d’un colloque qui fut consacré à Philippe Gardy3, résonne bel et bien, dès 1968, dans le concert d’une poésie d’oc bien plus variée qu’il n’y paraitrait.

La collection Messatges s’ouvrait avec la figure du Catalan Josèp-Sebastià Pons. Cette fraternité littéraire entre Occitans et Catalans qui ne s’est jamais démentie, comme en témoigne toujours en ce XXIe siècle la section « Germanor » de la revue Oc, est incarnée dans les années 1950 par les relations entre Robert Lafont et le poète Jordi-Pere Cerdà (Antoine Cayrol dans le civil). Claire Torreilles évoque ce dialogue poétique notamment matérialisé par deux poèmes : « Entre Sallagosa i Llivia » de Cerdà e « Pausa cerdana » de Lafont, qu’elle analyse et dont elle nous donne le texte. Marie Grau, elle aussi, revient sur la relation des deux écrivains dont le dialogue poétique est mis en perspective avec leurs engagements dans les mouvements de renaissance occitane et catalane d’après 45. Nous lui sommes reconnaissants d’étudier, à travers Cerdà, la part roussillonaise de la catalanité, qu’on a parfois tendance à réduire à la Catalogne sud. Marie Grau évoque quelques-uns des motifs poétiques du recueil de Cerdà Tota llengua fa foc, dont elle étudie la genèse, notamment à travers un travail minutieux sur les correspondances. Elle révèle également Cerdà comme critique du poète Lafont :

Dans Dire, il retrouve l'Orientacion de 1952, et les discussions qui s'en étaient suivies. Il y cherche son Tota llengua fa foc, lui qui a besoin du regard et des mots de Lafont pour parler de sa poésie ; il y évalue sa place dans « l'aventure commune », comme Dire fait de son auteur « el testimoni del nostre dinamisme col·lectiu, per atènyer una realitat nova, la del nostre país actual » [le témoin de notre dynamisme collectif, pour atteindre une réalité nouvelle, celle de notre pays aujourd'hui]

Autre dialogue entre langues et cultures, d’une tout autre nature, celui qui aboutit au singulier recueil Breiz Atao, dans lequel le poète Youenn Gwernig traduisit en breton des textes d’Enric Espieux, Joan Larzac, et Ives Roqueta. Là aussi, deux regards complémentaires sont portés sur ce recueil. Au-delà d’« une même inspiration bretonne », et d’« une cohérence géographique peu visible », Claire Torreilles se propose « de suivre les fils croisés de trois écritures bien différentes, d’entendre ces voix que rassemble la traduction en breton ». L’universitaire breton Francis Favereau, quant à lui, revient sur la personnalité et l’œuvre de Youenn Gwernig, chanteur et poète de sa génération. Selon lui, « le recueil […] s'inscrit dans un vaste effet qui a été qualifié par les chercheurs d'outre-Atlantique de “ postmoderne ”, celui de l'insertion encore à venir de nos singularités dans un nouvel humanisme relocalisé, s'affirmant dans une nouvelle forme de fraternité par-delà les différences, faisant comme fi pour autant de tout contexte institutionnel. »

Dans ces échanges entre langues et cultures, le cas d’Alan Ward est particulièrement intéressant : cet Irlandais publie en occitan un recueil sur le peuple kurde, présenté par Sylvan Chabaud comme un « poème de voyage et d’engagement » et aussi comme « l’un des premiers exemples d’une littérature occitane déterritorialisée ». L’article explore l’itinéraire biographique et poétique de Ward et se penche sur les motifs qui parcourent le recueil. À l’exact opposé d’un exotisme de façade, à travers la voix de Ward c’est bien le peuple kurde qui s’exprime, à la première personne, en s’adressant au « fraire turc » / « frère turc ». La Còrda Roja évoque l’espace où vit ce peuple, l’histoire de celui-ci, mais aussi les grands mythes qui sont les supports de sa culture. L’analyse de Sylvan Chabaud est complétée par une présentation de Ward par son fils – et homonyme. Ward n'a pas seulement publié La Còrda Roja, il a aussi traduit en occitan, pour la revue Oc des poèmes irlandais dont son fils nous resitue le contexte d’écriture. Enfin un article d’Adnan Celik et Ergin Opengin apporte des éléments précis sur le parcours de Ward au Kurdistan et sur son intérêt prononcé pour la langue et la culture kurde, un intérêt qui le mena à réaliser des travaux inédits de traduction, de recherche linguistique et d’engagement en faveur de la cause kurde.

Autres recueils de la collection portant la marque du voyage et des ailleurs : les deux ouvrages de Jean Seguy (Joan-Baptista Seguin de son nom de plume occitane), Aiga de Nil et Poëmas del non dans lesquels Philippe Gardy reconnait un « univers poétique […] tissé de déplacements, de voyages, réels ou imaginaires, qui renvoient aux circonstances de l’existence ». Nous y découvrons, comme pour d’autres auteurs que nous pouvons qualifier de “comètes”, une inspiration féconde, attentive aux instants et à l’eau du monde qui évolue et se transforme, nous échappe peut-être. Jean Seguy, sociologue des religions de renommée internationale au CNRS, poursuivit son intérêt pour la langue d’oc et sa création sous d’autres formes mais sa poésie ne connut pas de réel prolongement après les années soixante-dix. Aussi l’article de Philippe Gardy est-il un précieux témoignage et une invitation à la relecture d’une écriture méconnue.

Lorsqu’en 1974 une page de l’aventure de la collection Messatges se tourne, il ne s’agit pas d’une clôture, mais bien d’une ouverture4. Les derniers recueils publiés témoignent de nouvelles modalités, de nouveaux réseaux qui permettent de poursuivre le travail de publication et de diffusion d’une écriture poétique occitane qui, même si elle reste de qualité, et demeure toujours originale, vivace et productive, n’en demeure pas moins soumise aux aléas économiques d’une culture minorisée. Cette gageure fut celle de Messatges pendant plus de trente ans. Trente années qui, comme en témoignent les auteurs des nombreux articles de nos deux numéros consacrés à la collection, n’ont pas fini d’alimenter les recherches à venir et d’inspirer les créations futures. Laissons les derniers mots à Robert Allan :

Alai dins la mar
Barrutlat deis èrsas
Vese un codolet
Balha-me ta man

Balha-me ta man
Emé ton parlum
E te seguirai
Coma un prefum lèu

1 Philippe Gardy, René Nelli, la recherche du poème parfait, coll. « Littératures », 2011 ; Daniel Fabre et Jean-Pierre Piniès, dir., René Nelli ou la

2 Robert Lafont, « L’amour du métier » repris dans Dire l’homme le siècle, l’œuvre littéraire de Robert Lafont, études rassemblées par Jean-Claude

3 Philippe Gardy, lo poëta escondut, le poète caché, actes du colloque de Montpellier, communications réunies par Jean-Claude Forêt, Mars 2022

4 Si le numéro 50, Lo fuòc es al cementèri : poèmas de Yves Rouquette, est considéré comme le dernier de la "série d'origine", les recueils de

Quelques éléments bibliographiques sur la collection Messatges entre 1974 et 1979 (par Françoise Bancarel, Cirdoc - Institut occitan de cultura)

En 1974 paraissent :

Lo fuòc es al cementèri : poèmas / Ives Roqueta - (Messatges ; 50) qui est le dernier de la "série d'origine".

Saumes pagans / Marcela Delpastre - (Messatges ; [51]) qui est le premier de la nouvelle série, il ne porte pas le N° 51 dans la collection.

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Jòi e jovent / Enric Espieut - (Messatges ; 52) qui est le 2e de la nouvelle série et le 52e de la collection.

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en 1975 paraissent :

Boca clausa : còr / Felip Gardy - (Messatges ; 53).

Sus la mar de las galeras / Joan Bodon - (Messatges ; 54).

en 1976 paraît :

Poe͏̈mas : Sènsa relambi : seguit de Terraire nòu / Jorgi Reboul- (Messatges ; 56). 

[Le N° 55, Aquò ritz quand plòu, Ramon Busquet ne paraîtra qu'en 1979 ? La date est incertaine].

Il y a une interruption en 1977 et 1978.

En 1979 paraissent :

Aquò ritz quand plòu / Ramon Busquet - (Messatges ; 55).

Sonets barròcs entà Iseut / Pèire Bec - (Messatges, aucun numéro ?).

1 Philippe Gardy, René Nelli, la recherche du poème parfait, coll. « Littératures », 2011 ; Daniel Fabre et Jean-Pierre Piniès, dir., René Nelli ou la poésie des carrefours, coll. « Littératures », 2016 ; Rene Nelli et Les Cahiers du Sud, présentation de Daniel Fabre et Jean-Pierre Piniès, 1987 (anthologie des textes publiés entre 1932 et 1966, ensemble complété par des articles à propos de Nelli composés par Jean Tortel, Robert Lafont et Léon-Gabriel Gros), 1987. On consultera également « Le gai savoir de René Nelli », études recueillies par Philippe Gardy, Revue des Langues romanes, CXI, 2007.

2 Robert Lafont, « L’amour du métier » repris dans Dire l’homme le siècle, l’œuvre littéraire de Robert Lafont, études rassemblées par Jean-Claude Forêt, Philippe Gardy et Claire Torreilles, Montpellier, PULM, 2022, p. 23-31.

3 Philippe Gardy, lo poëta escondut, le poète caché, actes du colloque de Montpellier, communications réunies par Jean-Claude Forêt, Mars 2022, Montpellier, PULM, 2003, disponible en ligne : https://books.openedition.org/pulm/983.

4 Si le numéro 50, Lo fuòc es al cementèri : poèmas de Yves Rouquette, est considéré comme le dernier de la "série d'origine", les recueils de Marcelle Delpastre et Henri Espieux (respectivement les numéros 51 et 52) inaugurent une nouvelle série qui perdure jusqu’en 1979, malgré une interruption de 1977 à 1978 (voir l’annexe établie par Françoise Bancarel). Puis, bien plus tard, la collection reprend au sein des éditions de l’IEO ; le catalogue est d’ailleurs disponible en ligne : https://ideco-dif.com/ieo_edicions/messatges_poesia/.